Quand les réseaux sociaux influencent l’estime des français
Près de 3 milliards de membres actifs tous les mois sur Facebook, 2,3 milliards sur Youtube, ou 1,4 milliards sur Instagram. En 15 ans, ces réseaux sociaux ont révolutionné les modes d’interaction et de communication. Avec pour promesse, engager et inspirer des communautés à partir de contenus, de photos et de vidéos partagés. Un pouvoir d’influence à la portée de tous, mais qui pourrait avoir un impact sur l’estime de soi. Happydemics, leader de la transformation digitale des études, dévoile les résultats de son étude sur l’influence qu’ont les médias et les réseaux sociaux sur l’estime des Français.
Réseaux sociaux et estime de soi : des français divisés
D’une manière générale, les Français ont plutôt une bonne estime d’eux-mêmes. 57% d’entre eux placent le curseur à au moins 7 sur 10 sur l’échelle de l’estime de soi. L’étude révèle notamment que les hommes (63%) et les personnes âgées de 45 à 54 ans (65%) s’estiment davantage que la moyenne. Cette relation à soi demeure en partie modelée par les médias et les réseaux sociaux avec 41% des français qui estiment que ces derniers impactent leur estime de soi. Ce chiffre grimpe jusqu’à 53% pour les utilisateurs d’Instagram, et jusqu’à 56% pour les 15-34 ans.
L’enquête permet d’identifier deux catégories de Français quant à leur estime de soi en consultant Instagram :
- Les Français ayant une mauvaise estime d’eux-mêmes en surfant sur Instagram. Les plus jeunes de 15-17 ans (44%), les femmes (50%) et ceux qui suivent des célébrités sur Instagram (44%) se déprécient plus que la moyenne des Français (57%). Mais paradoxalement, ils ont le plus recours aux réseaux sociaux et se sentent le plus impactés. Se distingue aussi une minorité de répondants qui se déclare déprimée et cafardeuse. Elle suit particulièrement des comptes aux contenus pessimistes, ou la faisant se dévaluer avec des comparaisons néfastes.
- Les Français ayant une bonne estime d’eux-mêmes en surfant sur Instagram. A l’inverse, les Français plus âgés sont nettement plus sûrs d’eux. Un tiers des utilisateurs d’Instagram priorise ainsi des comptes qui leur permettent de se sentir bien. Un chiffre qui grimpe à 57% chez les 35-44 ans. De manière générale, les Français ont une bonne perception de leur représentation sur ces réseaux sociaux. 43% s’y sentent bien représentés au niveau de leur origine et de leur âge (41%), contre respectivement 30% et 27% dans les médias traditionnels. Se sentant à leur place et pouvant s’identifier positivement aux contenus qui défilent, ils cultivent avec succès leur estime de soi.
Instagram influence de manière positive ses utilisateurs
L’étude révèle que 7 Français sur 10 sont présents sur au moins un réseau social. Un chiffre qui passe à 8 Français sur 10 chez les 15-34 ans. Instagram influence d’abord de manière positive ces Français connectés. Les sondés se disent amusés (53%), inspirés (37%), informés (30%), motivés (24%). Ils sont aussi encore enthousiastes (23%) lorsqu’ils surfent sur ce réseau social. De surcroît, pour la très grande majorité des Français, Instagram demeure un moyen de suivre ses proches (65%), des comptes humoristiques (48%), des célébrités et des influenceurs (43%). Le suivi des des marques (21%) arrive en dernière position.
Cependant, une minorité des répondants (35%) ressent au moins un sentiment négatif en consultant Instagram. Ils se déclarent déprimés (22%), abrutis (13%), ou cafardeux (12%). Ce type de ressenti est particulièrement imputé aux répondants qui suivent des comptes d’associations (63%). En effet, elles proposent souvent des contenus pouvant être pessimistes. Des créateurs de contenus (50%) et des marques (49%) peuvent aussi être taxés de créer des contenus légers générant des sentiments négatifs.
L’identité des français faiblement représentée
L’étude révèle enfin que les Français se sentent peu représentés sur certains aspects relatifs à leur identité, comme la morphologie. En effet, sur Instagram, seuls 29% des répondants identifient leur morphologie dans les contenus en circulation. Un chiffre qui chute à 21% dans les médias traditionnels. Les réseaux sociaux, comme les médias traditionnels, ont dès lors intérêt à veiller à la représentation de tous les types de morphologie pour préserver la bonne estime de soi de leurs utilisateurs.
Méthodologie de l’étude
Étude de 10 questions réalisée par Happydemics en partenariat avec l’influenceuse Instagram ambassadrice du Body Positive The Ginger Chloé (200 000 abonnés). Réponses récoltées en novembre 2021 auprès d’un échantillon de 1 276 répondants français de plus de 15 ans représentatifs de la population française en genre et en âge.