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Le Metaverse : là où tout est possible

Le 24 mars s’est ouverte la première fashion week dématérialisée sur la plateforme de réalité virtuelle Decentraland. Signe de l’engouement des Français pour le metaverse, Ipsos en a réalisé une étude. Ainsi, entre novembre 2021 et janvier 2022, la proportion de Français ayant entendu parler du metaverse est passée de 25% à 40%. De plus en plus de marques se saisissent donc du phénomène pour développer leurs activités : Le Printemps, Facebook, le PSG, Carrefour…

17% des personnes interrogées par Ipsos, en France, admettent vouloir faire du shopping d’objets réels grâce au metaverse. Ce terme, inventé par Neal Stephenson en 1992, complète le concept de méta-univers apparu en 1964. Dans ce monde virtuel, les utilisateurs peuvent interagir les uns avec les autres. Ils peuvent aussi partager des expériences à l’aide de la réalité virtuelle (3D) ou augmentée (2D ou3D). D’infimes possibilités s’offrent alors aux marques.

Un univers digital illimité

À travers le metaverse, des ponts se créent entre le monde virtuel et le monde physique. Un consommateur peut par exemple acheter en ligne une paire de chaussures repérée en magasin. Comme il peut avoir en option un skin pour son avatar virtuel. L’exploration de ces nouveaux usages et parcours permettront aux marques d’imaginer des expériences futures plus immersives, en s’appuyant sur une créativité visuelle sans limite. Une façon d’engager et de fidéliser autrement. Pour l’instant, ce monde virtuel offre l’opportunité de s’évader, se rencontrer ou se divertir. Travis Scott a ainsi saisi l’occasion d’organiser son premier concert sur Fortnite en avril 2020. Astronomical, combinant jeu vidéo et musique, a réuni 12,3 millions de participants en ligne. En moins d’un quart d’heure, cette scène virtuelle aura rapporté 20 millions de dollars au chanteur.

Le metaverse, prochain eldorado numérique

Face à l’essor du metaverse, Samsung a récemment ouvert une boutique virtuelle. La marque a pu y présenter ses derniers smartphones haut de gamme, les Galaxy S22. Sous l’impulsion de Meta (ex Facebook), les firmes Nike et Gucci ont également acheté des parcelles numériques. Elles ont pu ouvrir des boutiques dans le monde virtuel via Decentraland ou The Sandbox. S’appuyant sur des éléments familiers du monde réel, ces analogies facilitent l’attrait des utilisateurs. Ainsi, la marque Playboy compte renouveler son image en ouvrant son propre manoir virtuel. Pour son PDG Ben Kohn, cette initiative permettra de renforcer les liens avec le public mondial. Le metaverse laisse donc imaginer un très grand nombre d’applications possibles à l’avenir. Par exemple des magasins virtuels avec livraison à domicile, des réunions, des conférences… De nouveaux principes vont aussi devoir être pris en compte. Notamment autour de la spatialité et des lois du monde physique. En outre, d’autres métiers peuvent aussi émerger : des level designers, des architectes, d’autres types de développeurs.

Le monde virtuel, un défi pour les marques

Selon l’étude d’Ipsos, 31% des personnes interrogées restent tout de même sur la réserve face au metaverse. Et 29% sont suspicieuses. Sont mis en avant les enjeux de protection des données personnelles et de modération des contenus. En effet, le metaverse échappe encore aux contrôles. Certains utilisateurs se plaignent de harcèlement, notamment sexuel. Le problème de l’addiction est aussi présent, surtout chez les plus jeunes. 32% affirment de plus se sentir dépassés par le metaverse. Ainsi, 67% des utilisateurs français pensent qu’il y a encore des efforts à faire en terme d’expérience utilisateur et de qualité des plateformes. Sans compter les questions sociales, éthiques et environnementales que pose le metaverse qui sont encore loin d’être réglées.

A suivre…