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Le DAM, entre enjeux présents et futurs

Avec l’explosion des ressources numériques nécessaires pour bien engager les consommateurs au fil de leurs parcours, le DAM n’en a pas fini de se réinventer. Loin des plateformes de Digital Asset Management de première génération qui stockent, organisent et partagent les assets pour les diffuser sur multiples canaux, le DAM du futur devra être à l’avant-garde de la création d’expériences modernes en temps réel. Pierre Phalippou (Digital Experience consultant Opentext) et Malika Kechich (Co-fondatrice Activo Consulting) dévoilent le champs des possibles au cours d’une interview croisée que MC Factory a eu le plaisir d’animer, lors du Digital Experience Day organisé par Opentext le 12 avril dernier. Encore plus aujourd’hui, le DAM doit être au cœur de la stratégie des marques.

Vers plus de productivité

Avec l’accélération de la digitalisation et des usages e-commerce, et la multiplication des parties prenantes, il est de plus en plus complexe de parfaitement maitriser ses communications et donc son image. Centraliser les médias des entreprises dans une plateforme DAM n’est plus une option mais bien une obligation. En effet, Malika Kechich rappelle que le DAM oblige les communicants à mieux organiser leurs assets, à bien gérer leurs droits, à s’assurer de leur mise à jour… pour faciliter leur diffusion.

Car tout l’enjeu est de distribuer le bon fichier, aux bonnes personnes, sur les bonnes plateformes et au bon moment. Un enjeu qui doit d’être partagé par toutes les équipes, marketing, communication, e-commerce… qui doivent vraiment prendre conscience que la qualité des communications impacte l’expérience client ajoute Pierre Phalippou. Seule une bonne gestion de ses actifs permettra de gagner en productivité pour orchestrer la meilleure personnalisation de l’expérience client et de s’adapter à l’évolution exponentielle de ses assets.

Le DAM doit permettre de trouver la meilleure façon d’utiliser ces contenus. D’autant plus que l’approche des médias reste encore très silotée et verticale dans les entreprises. Certains collaborateurs se retrouvent encore à renseigner une même information à plusieurs reprises. Et le contenu n’est toujours pas diffusé de manière homogène sur tous les canaux. Charges aux équipes communication, IT, digitales ou les CDO de transformer de façon transverse la gestion des actifs, de les mettre en commun pour préserver l’expérience client.

Le DAM de demain

D’un côté il y a les assets. Chaque asset a ses propres particularités et ses droits. Il y a par exemple plus 200 types de formats image ou vidéo donc autant de manières de les gérer, détaille Pierre Phalippou. Qu’il s’agisse d’images à intégrer dans un catalogue, une facture, un devis, un site e-commerce, une newsletter, d’un contrôle de commande par l’image, de la gestion d’un sinistre avec visuels… les assets sont partout. De l’autre, les plateformes de communication, les interfaces, le SaaS qui évoluent. Le DAM doit donc aussi évoluer pour vivre avec son temps et répondre aux usages futurs des consommateurs.

De plus, il doit s’intégrer de façon native dans les processus métier pour les aider à produire au bon moment et au bon format explique Malika Kechich. Le DAM prendra ainsi sa pleine mesure quand les assets pourront être utilisés et modifiés en temps réel, et peu importe l’endroit où la personne se connectera.

Le DAM doit aussi évoluer en terme de technologie. Selon Pierre Phalippou, il doit prendre en compte la traçabilité des assets et s’appuyer sur l’Intelligence Artificielle pour savoir où et quand diffuser un actif. La notion de prédictibilité rentre aussi en jeu. Le DAM devra proposer un type d’asset en fonction de ceux déjà utilisés ou ceux qui génèrent des réactions.

Enfin, le DAM doit s’inscrire dans le sens de l’histoire, et servir les engagements RSE des marques. Une bonne gestion des actifs numériques permettra de réduire l’empreinte carbone du digital. Car il est temps de parler de greentech !