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ITW Laetitia Alcover – Pour une gouvernance participative et connectée – Et si j’étais Président ?

Laetitia Alcover KangITW N° 12 – 10 questions à Laetitia Alcover, co-fondatrice de Kang.fr

Dans 4 mois, en mai 2017 aura lieu la 11ème élection présidentielle depuis le début de la Vème République. Avec elle son aréopage de nouvelles promesses, de nouveaux choix politiques, de nouvelles lois…Et si, finalement, plutôt qu’un homme politique, le futur Président de la République était un héraut du digital, un porte drapeau de l’innovation Made in France, un dirigeant reconnu ?

Quels seraient son programme et ses arguments pour convaincre … Quels seraient ses gros chantiers à terminer avant de prendre ses quartiers à l’Elysée…

Majda CHAPLAIN, CEO de MC Factory, en partenariat avec Stratégies, lance une nouvelle série d’interviews hebdomadaires « Et si j’étais Président », et invite des acteurs emblématiques férus de digital à se glisser dans la peau de notre futur Chef d’Etat, le temps d’une interview.

10 questions posées à Laetitia Alcover, co-fondatrice de Kang.fr  & Candidate à la présidentielle 2017.

Votre programme

1 – Quels seraient les 3 points principaux de votre programme ?

Le premier serait lié au chômage. Pour sortir de cette spirale, je procéderais à la refonte du régime d’auto entrepreneur. Aujourd’hui, avec l’explosion du digital, les métiers n’ont plus d’unité de lieu et d’espace. Les Français doivent pouvoir travailler où, quand et comme ils le souhaitent, avec un statut d’auto entrepreneur sécurisant (accès à la formation, à la propriété, à une véritable couverture sociale…). Ensuite j’accompagnerais la transition énergétique car il s’agit là de notre avenir à tous. Enfin, je mettrais en place une loi de programme économique avec une vision sur 5 ans afin que les entreprises sachent ce qui les attend. J’assouplirais dans le même temps le code fiscal pour mettre fin aux niches fiscales et prévoir, pour les particuliers, un prélèvement des impôts à la source avec un taux unique.

2 – Pourquoi faut-il voter pour vous ? Quelle serait votre principale qualité de dirigeant ?

Pour mon programme ! Et puis parce que je réformerais la gouvernance en instaurant le respect des engagements. Je suis également pour une gouvernance participative qui prend en compte l’avis des citoyens. Je m’appuierais enfin sur mes compétences professionnelles pour impulser la transformation digitale des entreprises.

3 – Quel serait votre projet pour booster la transformation digitale des entreprises Françaises ?

D’abord j’étendrais le crédit impôt recherche pour créer de l’innovation française. Puis je valoriserais les rencontres entre les grandes entreprises et les start up pour faire émerger des champions européens. La vraie rupture porte sur les données numériques et cela concerne tous les secteurs… D’ailleurs, il serait utile de rassurer les dirigeants d’entreprise sur la génération des digital native car ils s’en font souvent une idée complètement fausse ! Enfin, je réformerais aussi la formation et l’enseignement en mettant en place un contrat de collaboration entre les PME et les universités pour que les jeunes diplômés puissent avoir accès, très tôt, au monde de l’entreprise.

Avant de quitter votre poste actuel

4 – Quels gros chantiers avez-vous à terminer avant de prendre vos quartiers à l’Elysée ?

Ma plus grande ambition pour Kang tient de l’humain. Nous sommes une plateforme collaborative qui met en commun des personnes issues d’univers variés. J’aimerais étendre Kang à de nouveaux métiers se pratiquant à domicile pour offrir de la visibilité à plus de freelance mais aussi aux femmes qui, chez nous, représentent déjà 70 % des talents.

5 – Quelles seraient les principales missions de votre successeur au sein de votre entreprise ?

Ce serait de continuer à faire du lobby sur l’évolution du statut d’auto entrepreneur afin de positionner Kang comme une plateforme œuvrant pour la protection sociale des auto entrepreneurs.

6 – Etes-vous pour le cumul des mandats en entreprise : Marketing, Communication, Digital, CRM, Mobile, IT, Internet of Things… ?

Oui, et j’en suis l’exemple type : je suis à la fois DG et CMO… Je pense qu’on y gagne dans l’allègement des process, de la communication et de la réactivité.

Pour intégrer l’Elysée

7 – Que demanderiez-vous au Président sortant, François Hollande, avant qu’il parte ?

Surtout de ne plus rien lancer avant mon arrivée pour ne rien avoir à détricoter par la suite !

8 – Comment digitaliseriez-vous l’Elysée ?

Je demanderais aux équipes d’être connectées aux nouvelles applications mobiles, aux réseaux sociaux, aux plateformes collaboratives… afin d’adopter les mêmes usages que nos citoyens. L’idée serait de leur faire prendre conscience de ce qui est populaire en France. Je ferais également régulièrement se rencontrer les gens du Gouvernement et les start up pour qu’ils s’ancrent davantage dans la réalité du terrain. C’est, d’après moi, le meilleur moyen de prendre les bonnes décisions et d’agir.

9 – Quel objet personnel ramèneriez-vous avec vous à l’Elysée ?

Mon tapis de yoga afin de garder la tête froide et les idées claires !

10 – Et pour conclure ?

A mon sens, la transformation digitale passe par l’ouverture d’esprit des grandes entreprises. Il faut qu’elles aillent à la rencontre de ce qui se fait aujourd’hui en termes d’innovations. Car aujourd’hui, les applications qui émergent pallient aux manques des grandes entreprises.

A Propos de Laëtitia Alcover

Le parcours de Laëtitia Alcover ne la destinait pas, a priori, à devenir DG et co-fondatrice de la plateforme collaborative Kang. Diplômée du conservatoire d’Art dramatique puis d’audiovisuel, elle commence sa carrière professionnelle dans le milieu audiovisuel avant de bifurquer vers le secteur des applications mobiles. Pourquoi un tel virage ? « Parce que j’étais convaincue qu’il y avait des dizaines de produits à inventer ». L’histoire lui donne raison. Devant l’explosion, sur Internet, de l’économie collaborative, Laëtitia Alcover et Nicolas Grumbach décident de créer, en 2012, Kang : plateforme permettant de partager non pas des biens, mais des talents.

Si vous souhaitez exposer votre programme pour une France Digitale 2017, contactez nous ici.

Un grand merci à Ambre Delage pour sa précieuse contribution